L'édito du président d'Agora Côte d'Azur
La RNT ? Oui bien sûr…
En France, la numérisation de la radio souffre d’une grande douleur. Après que les réseaux commerciaux aient réclamé la RNT à cor et à cri et imposé le TDMB ils ont décidé de s’abstenir dès qu’ils ont constaté que le CSA prenait au sérieux l’exigence de pluralisme et de diversité. Pour ne pas avoir de nouveaux concurrents le mieux n’est-il pas de tuer la RNT avant qu’elle ait vu le jour ?
Réalisant l’union nationale avant l’heure, Marc Tessier et David Kessler proclamaient qu’il n’existait pas de « modèle économique »pour la RNT et le gouvernement s’empressait d’acquiescer en interdisant à Radio France d’accéder au numérique.
Que va faire le CSA, spectateur du champ de ruines actuel ? Les principaux éditeurs de programmes sont absents, plusieurs multiplex ont « explosé »… Quelle signification aurait, devant ce désastre, l’obligation d’émettre faite aux radios autorisées ?
Le triste spectacle actuel montre que la numérisation peut être entreprise à partir d’une autre approche. Le DRM+ permet l’autodiffusion et la coopération entre des radios volontaires en petits regroupements de services. Cette norme permet donc des évolutions progressives, sans bouleversement et sans drames. Pourquoi les pouvoirs publics n’ont-ils pas rajouté cette corde à leur arc ?
Agora Côte d’Azur – qui avait déjà procédé à une démonstration d’émission en DRM 26- veut démontrer que cela est à la portée de radios associatives ne disposant que de moyens extrêmement réduits.
Merci à DIGIDIA pour son aide précieuse, merci au Consortium DRM pour ses encouragements, merci au CSA pour sa confiance.
Gilbert Andruccioli , président d'Agora Côte d'Azur
et de la fédération des radios associatives du sud-est (F.R.A.S.E)